A ce jour, Essaouira est le chef lieu d’une province de 500 000 habitants. La ville elle-même compte 70 000 résidents, logés dans la médina et dans les nouveaux quartiers traversés par le boulevard Aqaba (l’autoroute !) jusqu’au Nord, sur la plage de « Safi ».
L’expansion de la commune est pourtant limitée par son environnement : bordée par l’océan à l’ouest, l’oued et les dunes au sud et la ceinture verte à l’est (anciennement un champ dunaire aménagé depuis et planté d’arbustes pour préserver son écosystème), la ville peut difficilement s’étendre au-delà de ces contraintes naturelles.
Pour palier à ce problème, des entrepreneurs (Chaabi Lil Iskane en tête) ont engagé la construction d’une ville nouvelle : Essaouira El Jadida aux abords de la ville de Ghazoua.
Sur un autre registre, l’ERAC-Tensift (actuellement Al Omrane), a mis sur le marché de grands projets résidentiels et commerciaux : sur Bab Sbaa, reliant Bab Marrakech, un nouveau complexe commercial a vu le jour le long des remparts (le centre Bin Alaswars) et sur Bab Doukkala, un autre complexe d’habitation et de boutiques a renouvelé un quartier autrefois vétuste.
Mais ce ne sont pas là les seuls changements qu’a connu Essaouira.
Sur la porte « Bab El Menzah » par exemple, les jardins du méchouar datant de l’origine de la ville fortifiée, rares espaces verts intra-muros, se sont vus amputés d’une large partie de leur verdure pour aménager un espace d’accueil pour les festivals. Finis les petites allées bordées de palmiers, place à une esplanade pavée …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire