La ville ocre, la ville rouge a été fondée il y a près de mille ans, en 1062 exactement, par l’almoravides Abou Bakr, qui en bâtit le premier palais et la première mosquée, près d’une source au pied de la colline du Guéliz. C’est le début d’une histoire pleine de rebondissements d’une ville qui sera plusieurs fois capitale, plusieurs fois abandonnée, restaurée, redynamisée.
Elle est Marrakouch, le pays des fils du Kouch, autrement dit le domaine des guerriers noirs Africains venus de Mauritanie soutenir les souverains almoravides. Elle est la plus berbère et la plus africaine des cités impériales, la plus cosmopolite aussi, et pendant longtemps la plus riche. Dans ses pierres on trouve mille ans d’histoire, des restes des premières splendeurs almoravides (comme le Minbar de la Koutoubia) à l’architecture rectiligne et moderne de la villa Majorelle.
dimanche 16 décembre 2012
MARRAKECH Ville Impériale La ville ocre...
elle fut, au cours de ses 10 siècles d'histoire, à plusieurs reprises et sous différentes dynasties, la capitale du Royaume.
Rappelé aux frontières, Abou Bakr confie sa nouvelle cité à son cousin, Youssef Ben Tachfine. Le sultan embellit sa ville grâce aux butins des conquêtes, et notamment les richesses ramenées d’Espagne par les sultans andalous. Il meurt presque centenaire en 1066 et son fils, Ali Ben Youssef Ben Tachfine continue son œuvre. Mais des merveilles de la capitale d’un état qui s’étendait de l’Atlantique au Tafilalet et jusqu’à Alger ne reste presque rien, quelques murailles, la koubba el-Ba’Adyine. En effet, les almohades, sous la conduite d’Abd El Moumen la détruisent totalement en 1147. Une fois les almoravides renversés, il reconstruisent la ville, essentiellement avec des artisans andalous. De cette époque datent des monuments comme la Koutoubia, des jardins comme ceux de l’Agdal et de la Menara.
A la chute de cette dynastie, en 1269, Marrakech est abandonnée au profit de Fès, pour trois siècles troublés. Les Saadiens, qui la rétablissent comme capitale, avaient trouvé en 1522 une ville dépeuplée par la famine, appauvrie, en ruines.Nouvelles reconstructions, nouvel essor, en partie grâce à l’or des Portugais, après leur défaite à la bataille des Trois Rois (4 août 1578), mais surtout l’or d’Afrique, ramené de Tombouctou par les grandes caravanes sahariennes. A la fin du XVI° siècle, Marrakech atteint son apogée, avec plus de 60.000 habitants, un important mellah, et l’affluence des Européens, diplomates et commerçants.Mais les Saadiens perdent le pouvoir, Marrakech son statut de capitale au profit de Fès, et les luttes intestines, l’insécurité montante font replonger Marrakech dans l’obscurité. Moulay Ismaïl s’attache à détruire toute trace de la dynastie précédente. C’est ainsi que les tombeaux Saadiens sont emmurés, et ne seront retrouvés que par hasard, à l’occasion d’un survol en avion, au début du XX° siècle. A la fin du XVIII° Mohammed III restaure à nouveau la ville, replante les jardins.Sous le protectorat, l’insoumission gagne Marrakech qui devient un point d’appui des Sahariens en dissidence, comme par exemple, El Hiba. Le protectorat développe d’autres villes, mais s’appuie aussi sur les derniers pachas du Maroc, les Glaouis, qui durent définitivement quitter Marrakech après l’indépendance. La ville nouvelle est construite.
Libellés :
Villes Marocaines
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire